Etudiants 2007-2008
 

MECANISME DU COMPORTEMENT

FRANCIA Léo


Mécanisme du comportement

Le numérique peut il montrer plus pertinemment le réel ? Peut-il éclairer le réel ? Dans un premier temps nous allons analyser le comportement humain dans l’espace numérique. Ensuite nous verrons comment le corps et le spectateur se retrouvent dans cet espace.

Comportement humain dans l’espace numérique.

L’homme est fait de gestes qui sont des mouvements extérieurs du corps dans un espace réel servant à exprimer des sentiments ou des désirs. Ce sont des actes. Le numérique est une simulation du réel. Son espace est restreint (ordinateur de bureau ou portable) mais son interactivité est immense. Comment le corps peut-il alors investir l’espace numérique ? Le dessin numérique est une simulation du dessin réel (algorithme). Je recrée le geste avec le dessin numérique. J’essai, grâce au numérique et à ses outils, de reproduire le geste humain Qu’est ce que l’outil numérique ? L’outil est le prolongement de la main. Alors l’interface est peut-être le prolongement de la main en accord avec la machine (l’ordinateur) ? Donc l’outil numérique devrait être le prolongement de la machine (d’où l’immensité virtuelle) ?

Le corps est un ensemble d’organes qui manifeste de l’animation. C’est donc ce qui produit le mouvement. L’animation donne vie à l’image. Dans mon animation la retranscription numérique du mouvement montre la force et l’onde d’énergie du corps humain. Ici pour chaque masque il y a un changement de comportement. Le spectateur subit et vit le comportement de l’acteur. Les outils numériques m’ont permis de recréer les gestes du corps dans l’espace numérique.

Comment le corps et le spectateur se retrouvent dans le numérique ?

Notre comportement nous est donné lors de nos premières années de notre vie. Nous reprenons et nous copions les gestes de nos semblables. Nous les enregistrons de manière significative ou instinctive. Nous sommes sans cesse en train de mimer pour nous comprendre. C’est une forme de langage. Notre corps a une multitude de comportement à un degré de sensibilité plus ou moins fort. Certains n’ont jamais découvert un comportement, bien que d’autre les ait ressenti. Ces comportements jaillissent par des facteurs extérieurs comme le geste ou le dialogue, d’autres par des facteurs intérieurs comme le souvenir ou la pensée. C’est la manière dont nous interprétons ces facteurs, et par notre sensibilité émotive que notre corps produit un changement d’humeur. Le changement de comportement est visible extérieurement et ressenti intérieurement. Ce processus devient mécanique et fait partie de nous. [Voir schéma au dessous] Ce mécanisme donne un rythme au corps. On mémorise ces rythmes pour les utiliser, les déduire ou bien les juger. Ils deviennent très rapidement des automatismes.

Mon travail est de montrer quelques comportements humains externes (physiques) grâce au numérique. Le but du spectateur c’est de vivre les comportements de l’acteur mais aussi de voir d’une autre façon le corps humain. Ici on est face à la machine. Elle essaie de nous rapprocher au plus près du corps.

Univers du théâtre.

Les prises de vue nous concentrent uniquement sur le personnage et ses gestes, ça donne une dimension théâtrale à l’animation. L’acteur : il joue un rôle dans un événement où le spectateur (témoin oculaire d’un fait) regarde. Habituellement les gens vont au théâtre pour voir des histoires, des acteurs ou des faits. J’ai pris cet univers (sans décor) pour deux raisons : l’une pour ce concentrer sur l’acteur et ses gestes, l’autre pour que le spectateur voit non pas l’histoire d’une pièce de théâtre mais pour se retrouver dans le comportement de cet acteur. Cela donne un recul face à nos comportements. C’est à la fois une intimité et une analyse de l’être humain. Le masque : faux visage où l’on se cache derrière pour prendre possession d’un personnage. C’est ainsi qu’il est utilisé dans l’animation, il donne au corps un comportement qu’il retranscrit dans l’espace grâce au geste. Je veux dire au spectateur que l’homme a plein de masque et les utilise en permanence pour montrer un sentiment ou un désir par des mouvements externes du corps (ici recréé via les outils numériques de flash). J’utilise le masque comme un symbole du comportement.

Conclusion :

J’attache le numérique au corps non pas par l’imagination mais par ma problématique. Au lieu d’inventer, d’imaginer un monde virtuel ou de simuler le réel je laisse le numérique dialoguer avec le réel en gardant les règles du réel. Dans ce sens j’essaie de montrer plus pertinemment le réel sous une autre forme et sans aller plus loin. Je reste fidèle au réel, je reste digne du réel. C’est grâce aux outils numériques que j’ai pu recréer de façon plus pertinente les gestes et donc les comportements. Ce n’est plus l’homme qui copie ses semblables mais le numérique. Il reprend le processus de l’homme et montre, à sa façon, le réel. Ce processus je m’en suis aussi servi techniquement en copiant, image par image, les mouvements du corps.

Schema :

Référence : Sayag Jazz Machine

Laurent Meunier fait partie du groupe de musique : Sayag Jazz Machine (électro-jungle-jazz) et réalise des vidéos numériques qu’il projet lors des concerts (il utilise le logiciel Arkaos). Gestes, rythmes visuels, petites histoires provenant de l’univers du film muet, du théâtre, du cirque et de la danse viennent compléter harmonieusement la musique.

« Artisan d’une jungle "jazzy" progressive et inventive, le collectif retrouve la scène avec une alchimie parfaite entre machines, instruments acoustiques (quatuor à cordes, harpe, accordéon, saxs, flûtes, trombone, trompette, bugle, basson, piano, guitares, vibraphone, marimba...). Sur scène, les instruments passés à la centrifugeuse nous offrent une jungle frénétique ; et pour rester fidèle à sa passion de l’image et du son synchronisés, Sayag nous transporte dans un univers visuel surréaliste et anachronique retraçant "l’Aventure Cinématographique" ; une fiction ludique et poétique née des fantaisies imaginaires d’un illusionniste du 19e siècle, qui, en quelques tours de manivelle, va jouer le chef d’orchestre d’illusions optiques... »

Interface.

Léo Francia

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